On est le 31 décembre et la soirée s’annonce arrosée ? Rassurez-vous, vous ne serez certainement pas le seul demain à vous réveiller avec des maux de tête et la gorge sèche. La gueule de bois est là. Mais d’ailleurs comment en parle -t-on à l’étranger ? Découvrez 10 expressions du monde pour les lendemains de soirée!

Angleterre : « Liquid flu »

Les Anglais sont toujours très imaginatifs en matière d’expressions. Vous connaissez certainement tous « hangover » (littéralement quelque chose qui persiste du passé… les conséquences de votre soirée de la veille !), mais ce n’est pas la seule manière de parler « gueule de bois ». Après une soirée arrosée, vous pourrez désormais vous plaindre d’une satanée  « liquid flu » ou grippe liquide, également connue sous le nom de « Brown bottle flu »… Pour taquiner leurs voisins pas en reste sur la bouteille, certains Anglais appellent même cette curieuse maladie l’« Irish flu ».

Irlande : “I’m in Lego »

Les Irlandais ont une manière bien à eux de parler des lendemains de soirées arrosées : ils sont en Lego. L’image ne vous vient pas de suite ? Et bien repensez à votre chambre d’enfant quand vos constructions en Lego étaient surtout de vastes champs de bataille, avec des briques en plastique aux quatre coins de la pièce. Et bien, ça, c’est un peu votre sentiment le matin au réveil après avoir trop bu : vous êtes un sacré bordel, et il vous tarde que les choses soient remises en ordre.

Allemagne « Ich habe einen Kater »

Ou… avoir un chat (mâle). Non, non, les Allemands ne parlent pas de leur amour des félins quand ils utilisent cette expression. Et rien à voir non plus avec notre expression française de chat dans la gorge, même si l’alcool peut parfois faire perdre sa voix. L’expression tire en fait son origine de Katarrh (catarrhe), qui désigne le rhum.

Chili « Mala Caña »

Parler de rhum était la parfaite transition pour s’envoler vers le Chili et parler canne à sucre. Un lendemain de soirée, les Chiliens ayant un peu trop abusé des plaisirs liquides peuvent en effet se plaindre d’une mala caña, ou « mauvaise canne ».  

Mexique et Amérique centrale « estoy crudo »

Après avoir été bien « cuit », en Amérique centrale, on se réveille « cru ». Une autre expression locale pour désigner la gueule de bois est assez parlante : « tener goma », c’est avoir une telle gueule de bois qu’on se sent comme… un chewing-gum.

Italie : « Ho i postumi della sbornia »

Une expression à nouveau très imagée : les Italiens parlent en effet des « séquelles posthumes de l’ivresse ». Et oui, l’alcool met du temps à être éliminé… #RestInPiss

Japon «  二日酔いしてる »

Bon, je vous l’accorde, là, ça ne vous dit vraisemblablement rien là comme ça. Ces quelques caractères veulent dire « deux jours d’ivresse ». Les Japonais voient loin quand ils font la fête : il faut prévoir le week-end entier ! 

Espagne « Tener reseca »

Une expression qui va parler à ceux, qui comme moi, souffrent du mal de mer. Les Espagnols parlent en effet de « ressac » pour illustrer leur gueule de bois. Ça tangue, ça donne la nausée : on a beau être un vrai loup des mers familiers des comptoirs, la vague du lendemain quand elle revient, elle secoue bien !  

Québec « se relever d’une brosse »

Au Québec, quand on sort, on « vire une brosse ». Rien à voir avec le balai, ça vient en fait du vieux français « broce », qui désignait un sous-bois. On employait l’expression « partir en brosse » quand on partait à la chasse, à l’aventure… et par extension désormais quand on sort faire une sacrée fête. On comprend bien qu’il faille s’en relever le lendemain !

Bretagne : « être dans le lagenn»

Je ne pouvais pas faire ce top sans terminer par ma Bretagne chérie. En Breton, les expressions idiomatiques sont légion. Et quand on a trop bu, on risque de se retrouver dans le lagenn, « un bourbier », un peu dans le brouillard. Ca se passe souvent quand on est allé en « riboul », qu’on a bu comme un trou de taupe (evañ evel un toull goz)  et qu’on a vu des poissons dans le lait (équivalent local des éléphants roses). Une situation pas très agréable, mais ça fait les pieds quand à avoir trop bu on a été « complètement beurré ».

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Allez, cheers, tchin tchin, 干杯 (gān bēi) à tous, je vous souhaite un merveilleux réveillon !
Et n’oubliez pas, si on boit, on ne conduit pas… Et si on a trop bu, on revient ici demain pour découvrir toutes les techniques pour s’en remettre.

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